De la femme de Téhéran
Qui marche dans la rue
Verbe haut et tête nue
Et qui ploie sous les coups
Du religieux
Sadique et honteux
Je ne connais pas le nom
Mais je sens la souffrance
Et demain la délivrance.
De la femme de Kaboul
Qui croupit
Dans sa maison-prison
Sous l’interdit
Du religieux
Sadique et honteux
Je ne connais pas le nom
Mais je sens la souffrance
Et j’espère la délivrance.
De la femme de Kiev
Qui attend la bombe
Dans sa maison cassée
Et compte les morts
De sa patrie brisée
Par le fou président
Sadique et honteux
Je ne connais pas le nom
Mais je sens la souffrance
Et bientôt la délivrance.
De la femme de Riad
Qui meurt sous les pierres
De ses juges
Sadiques et honteux
Pour avoir aimé
Une ombre
Je ne connais pas le nom
Mais je sens la souffrance
Et de ses sœurs la délivrance.
De toutes les femmes
Qui n’ont d’horizon
Que celui qu’on leur impose
Et qui mettent des roses
Au bout des canons
De leurs hommes
Sadiques et honteux
Je ne connais pas le nom
Mais je sais la souffrance
D’où viendra la délivrance.
De toutes les femmes
Qui sont étranglées
Humiliées,
Écrasées
Sous les pieds méprisants
Des hommes armés
Sadiques et honteux
Je ne connais pas le nom
Mais je sais que la souffrance
Fera vibrer la délivrance !
18-01-23